interview

Retour dans le passé, interview.

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Il surfe les bancs de sable girondins depuis plus de 40 ans, voici l’interview de Philippe Corbal qui nous donne un aperçu du passé et nous fait partager son ressenti sur le surf actuel.

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  • Est-ce que tu peux te présenter et nous parler de tes débuts en surf ?

« Philippe Corbal, 60 ans, mon premier contact avec le surf, je devais avoir 15-16 ans c’était avec mon professeur de judo de Saint Laurent du médoc. Mais j’ai vraiment commencé le surf au début des années 70. En fait en 1973, je faisais du foot et du tennis et puis j’ai eu un gros accident de moto qui m’a bloqué la cheville. Je ne pouvais plus vraiment pratiquer ces sports, du coup je me suis rabattu sur le bodyboard dans un premier temps, puis le surf. »

 

  • Où as-tu commencé à surfer ?

 « J’ai commencé à Lacanau au « lion » à la super sud et à la centrale. Je me souviens que l’hiver, on se changeait dans les WC qui étaient là où maintenant il y a un parking motos. »

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  • Il y avait du monde à l’eau, c’était comment ?

« Y’avait pas beaucoup de monde à l’eau mais c’était toujours les mêmes, c’était un club ouvert on va dire. Il y avait un noyau d’une vingtaine de mecs. Ils avaient tous plus ou moins une certaine personnalité, pas marginaux mais différents.
On allait voir les films de surf à Biarritz au PAX ou à l’église de Lacanau.
L’ambiance de mes début était celle d’un groupe plutôt uni et festif et on avait tous l’impression de faire quelque chose de différent , de sortir des sentiers battus   Je pense qu’aucun d’entre nous n’a jamais regretté d’avoir vécu cette période  Il y avait une vraie sensation de liberté ,de plaisir et de vie facile. »

 

  • Tu surfais toute l’année ? Il y avait des combis ?

« Oui on surfait toute l’année. Les premiers qui ont surfé l’hiver à Lacanau, ils surfaient avec des combinaisons de plongée. Le premier fabricant qu’on avait, c’était Top star à Talence.
Les combi Top star étaient des long john avec des bretelles et par-dessus on mettait comme un pull, on appelait ça un boléro. C’était quand même un néoprène assez épais 4-5 mm et pas du tout souple, l’hiver tu te fatiguais très vite.  

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Pour acheter ma première planche, il n’y avait pas de surf shop à Lacanau, donc on est parti à quatre dans ma Citroën Diane chez ROUX sous les arcades à Biarritz. Il m’avait vendu un 7 pieds bleu, c’était un swallow single en résine. »

 

  • Quels sont les voyages que tu as fait ?

« J’ai surfé à Jersey, au Pays de Galle, en Irlande, aux Canaries, au Sri lanka, en Californie, à Hawaï, etc…

Le premier grand voyage que j’ai fait : c’était la Réunion et l’île Maurice au début des années 80. J’allais retrouver G. Deyperis. Le surf c’était le prétexte de la destination. A Saint Leu, il n’y avait pas grand-monde, la perfection de la vague c’était jouissif.
A l’époque, le billet pour la Réunion coûtait pas loin de 1500 euros, faire des grands voyages c’était vraiment un choix. Quand tu décidais de faire un voyage, tu ne changeais pas de bagnole et tu mangeais des patates. »

 

  • Qu’est ce que tu penses de l’évolution du surf ?

« Mon ressenti, c’est que globalement il y a trop de monde à l’eau surtout quand les spots du coin ne marchent pas trop bien.
Mais au niveau de l’évolution technique, je trouve ça génial. J’ai toujours pensé qu’il y aurait une limite dans les sports mais c’est une erreur il n’y a jamais de limite. »

 

  • Le mot de la fin ?

« Pour moi le surf c’est le meilleur sport que j’ai pratiqué, c’est une source de plaisir à tous les niveaux. Je trouve que le surf t’amènes vers d’autres désirs de connaissances comme le voyage, la culture, la musique et l’art. Si j’avais une autre vie à faire, je referais du surf en priorité. »

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Un grand merci à Philippe pour cette interview, au plaisir de partager une session ensemble.

PS: Les photos sont extraites de diapositive, chose disparue de la surface de la planète, lol

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