Surf trip sur la lune, Fuerteventura !
L’hiver approche et vous souhaitez échapper au froid et la grisaille, les îles Canaries au large du Maroc vous tendent les bras.
Je vous dresse le tableau,
– l’eau est chaude toute l’année, elle ne descend jamais en dessous de 18°C
– les îles Canaries reçoivent des houles hivernales comparées à celles d’Hawaï
– il y a de bons reefs volcaniques, de nombreux spots de surf world class mais aussi des beach breaks plus cools.
Et tout ça à quelques heures de vol de la France!
Je suis parti début novembre sur l’île de Fuerteventura, c’est le début de la saison des swells, la meilleure saison pour le surf étant de novembre à avril.
Fuerteventura est une destination prisée par les windsurfs et kites car le vent peut être fort mais la période hivernale est moins ventée et offre de bons créneaux pour le surf.
- Début de trip en demi-teinte :
Pour tout vous dire, mon surf trip à Fuerteventura a plutôt mal commencé. Mon premier vol à partir de Bordeaux a décollé en retard, ce qui m’a presque fait louper ma connexion à Madrid, heureusement je cours vite. Le hic, c’est que mes bagages dont les planches de surf, sont restés à Madrid…
J’ai ensuite eu quelques problèmes pour récupérer la voiture de location, avec une attente de plus d’une heure au guichet, des taxes supplémentaires sorties de je ne sais où (clairement c’est du racket) et aucune amabilité, bref n’allez jamais chez Goldcar !
Et pour couronner le tout, les conditions de surf annoncées par le « guru » semblent médiocres, c’est petit et onshore très fort sur toute la semaine.
Comme je vous le disais, ça a plutôt mal commencé. Mais je ne vais pas me plaindre plus car comme on dit par chez nous ce sont des problèmes de riches 🙂
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Corralejo
De l’aéroport, je rejoins la ville de Corralejo à une quarantaine de minutes tout au nord de Fuerteventura. Sur la route, juste avant d’arriver, vous allez passer par le parc naturel de Corralejo. Les paysages y sont grandioses mêlant dunes de sable blanc, montagnes volcaniques et océan.
Corralejo est une station balnéaire prisée des touristes, on y trouve toutes les commodités, c’est aussi un endroit sympa pour faire la fête. Il n’est pas rare de croiser des « borrachos » en partant surfer au petit matin.
Concernant le surf, Corralejo possède plusieurs bons spots de surf accessibles de la ville sans véhicule, comme Rocky point qui marche par gros swell de nord ou El Muelle.
Le port de Corralejo donne accès à la vague de Los Lobos sur la petite île juste en face de la station balnéaire. C’est une longue droite de point break de classe mondiale qui déroule parfois 400m de long.
N’ayant malheureusement pas eu de bonnes conditions pour surfer ces spots, je ne vais pas rentrer dans les détails.
De Corralejo, vous pouvez aussi avoir accès au « North track » le chemin qui longe la côte nord où se trouvent de très nombreux spots de surf. Si vous êtes à Fuerteventura pour le surf, attendez-vous à faire du tout terrain avec votre voiture. C’est assez marrant de voir toutes ces voitures de location, de type citadine, une Fiat punto pour ma part, se retrouver à faire du 4×4.
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Playa Hiero
Situé au milieu du north shore de Fuerteventura, les spots de playa Hiero sont plus facilement accessibles en passant par Majanicho. Autour de cette zone il y a trois spots très proches et pour tous les goûts.
1. La derecha de los Alemanes : longue de droite de reef à manœuvres assez cool qui prend bien la houle. Le paradis des longboarders lorsque j’y étais.
2. La izquierda : vague populaire avec souvent du monde. La vague peut être longue et c’est plutôt un bon mur à manœuvres mais il peut y avoir quelques sections à tube. En tant que goofi de base j’ai bien kiffé ce spot. La vague est mieux à marée basse mais attention aux cailloux et aux oursins.
3. The Bubble : un des spots les plus connus de Fuerteventura. La droite peut être puissante et creuse alors que la gauche déroule sur un reef avec peu d’eau. Il y a du monde dont des locaux : pas facile d’avoir les bombes.
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Cotillo
La ville de Cotillo est sur la côte ouest de Fuerteventura. Cette côte est bien exposée aux houles et souvent avec du vent offshore. C’est un bon emplacement pour poser son sac et explorer les alentours.
Au sud, un beach break qui tube mais qui a tendance à fermer.
Au centre, plusieurs spots dont spew pits, une vague difficile à surfer et qui ne marche que dans certaines conditions, il y a d’ailleurs pas mal de bodyboarders. Mais lorsque que c’est bon aïe, aïe, aïe !!!!
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Playa Esquinzo
Au sud de Cotillo, après avoir passé tous les beachbreaks, il faut rouler sur des chemins pas toujours faciles. Le spot se situe à 5km au sud du canyon d’Esquinzo.
Conseil : prenez de l’eau et une roue de secours.
L’eau est turquoise, transparente, c’est splendide.
C’est une option parfaite lorsque la houle est petite. Le spot d’Esquinzo est protégé du vent et devient offshore quand c’est Est.
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A voir entre deux sessions :
Les bras commencent à tirer, il est temps de faire un break et visiter un peu l’île de Fuerteventura.
- Mirador Morro Velosa:
Situé sur la route entre Oliva et Betancuria, vous pourrez admirer la beauté de Fuerteventura avec une vue à 360° à couper le souffle.
Conseil : arrêtez-vous boire un verre à l’intérieur de la cafétéria, les baies vitrées offrent une vue extra.
- Ajuy :
La ville d’Ajuy sur la côte ouest possède une belle plage de sable noir et est connue pour ses grottes. Sympa pour faire un plouf.
- La péninsule de Jandia :
Si votre truc c’est le kite, vous allez aimer playa Sotavento : traduisez plage sous le vent.
Juste au sud, la ville touristique de Morro Jable possède une belle et longue plage de sable blanc.
J’espère que cet article vous a plu, on se retrouve bientôt pour un nouveau surf trip! 🙂
Tu peux retrouver tous mes conseils et astuces pour préparer ton prochain surf trip dans mon guide, clique ICI pour en savoir plus.
Bon article, on revient de fuerte et le bilan :
– On est pas très content de Goldcar également, les locaux et autres habitués nous ont conseillés Cicar (loueur de voiture du coin).
– On a réussi à choper de bons bouts (souvent sur des replis car beaucoup de vent lors de notre séjour), majanicho (droite de replis), punta gorda (gauche de replis) et surtout los lobos.
– Le sud est canon : une fois qu’on ne voit plus les gros hotels d’allemands. Las Salinas s’avèrent cool à surfer, de belles droites et surtout la vue plongeante sur la route de Cofete (off-road), d’ailleurs la piste est correcte (bien mieux que celle du nord), pas la peine de prendre le bus 4×4 la voiture suffit !
Lexa,
Merci pour ton commentaire et tes infos 😉